L'excision et la mutilation forcée
C'est avec cette courte recherche fait dans le cadre de mon cours Femme et droit, donné par la Professeure Paradelle, que je souhaite vous informer de diverses situations à travers le temps et le monde qui vont vous permettre de constater que l'égalité hommes femmes est loin d'être obtenue contrairement à la croyance de plusieurs, le thème de cet article portera sur l'excision forcée, bonne lecture.
C'est quoi ?
Il s'agit d'une pratique qui consiste à mutiler, partiellement ou totalement, les organes génitaux féminins notamment le clitoris et les petites lèvres. Cette opération est sans grande surprise très douloureuse, car elle est majoritairement faite à froid, c'est-à-dire sans médication afin d'atténuer la douleur. Elle comporte alors de nombreux risques sur la santé des femmes et fillettes victimes de cette pratique tels que des infections, des douleurs chroniques ou encore de graves traumatismes psychologiques. Il s'agit également une pratique avec un haut taux de mortalité infantile, ayant comme risque immédiat de graves hémorragies, des infections, la transmission du VIH ou encore un état de choc.

Une pratique bien plus présente que vous pensez
Pratique encore bien méconnue pour plusieurs, il s'agit de quelque chose de tristement courant dans plusieurs pays comme l'Éthiopie ou encore l'Égypte. Selon des statistiques de l'UNICEF datant de 2015-2016, plus de 200 millions de femmes auraient subi une excision forcée et 44 millions d'entre elles sont âgées de moins de 15 ans. Plus de 50% d'entre elles vivent en Égypte, en Éthiopie et en Indonésie.
Suivant des statistiques d'UNICEF encore, en Somalie, 98% des femmes âgées entre 14 et 49 ans auraient subi une mutilation génitale, la Nouvelle-Guinée en deuxième place avec 97% des femmes. En Gambie, 56% de filles âgées entre 0 et 14 ans auraient subi le même sort, 54% en Mauritanie et 49% en Indonésie.
Pourquoi l'excision ?
Cela est pratiqué pour plusieurs raisons notamment religieuses et sociales. Dans certaines sociétés tels que dans les pays de l'Afrique de l'Ouest et de l'Est comme le Mali, la Guinée ou la Somalie, l'excision est pratiquée afin de purifier et préserver la chasteté des filles avant leur mariage. Cela enlève à la femme tout plaisir lors de rapports sexuels pouvant même aller jusqu'à de grandes douleurs. Pour moi, cela est plus motivé par un désir de patriarcat et de pouvoir sur le corps des filles visant à contrôler la femme. Heureusement, l'excision n'est pas dictée dans les textes religieux musulmans ou chrétiens sinon les chiffres de femmes ayant subies cette atrocité serait encore plus élevée qu'elle l'est déjà. Cependant, certains extrémistes religieux se servent de la religion comme excuse pour pratiquer l'excision en l'associant à certaines notions de purification religieuse.

Témoignage de Hadja Idrissa Bah
Dans un article du site internet Marie Claire (France) sous la section société/femmes engagées Hadja raconte son histoire de comment elle a été forcée à l'excision à l'âge de 8 ans par sa famille, en Guinée. Elle raconte comment ses parents ont racontés à elle et sa cousine qu'ils allaient en vacances et qu'elles étaient ravies. Ils les ont réveillées à 5h du matin afin de les amenées jusqu'à la maison d'une vielle dame effrayante. Au centre du salon, il y avait une table en bois et elles ont dues s'installer afin que l'exciseuse puisse commencer la procédure. Elles n'ont pas eu droit à aucune forme d'anesthésie, elle a utilisé la même lame pour elle et sa cousine et les tissus pour bloquer l'hémorragie était de vieux vêtements sales. « Ils m'ont attaché, mutilée, j'ai pleuré aussi. Puis ils m'ont dit : à partir de maintenant, vous ne vous regardez plus, vous ne vous courbez plus, vous ne vous toucherez plus ». Elle raconte aussi comment la dame récoltait les clitoris qu'elle enlevait aux filles, pour ce qu'Hadja croit être à des fins commerciales ou de sorcellerie. Elle dit ne même pas pouvoir décrire la douleur qu'elle a eu en allant aux toilettes pour la première fois à la suite de son excision, elle décrit cette expérience comme un traumatisme à vie. «Quelle que soit la réparation physique qui peut être faite, on ne pourra jamais réparer un esprit abîmé par un tel traumatisme». Elle se donne depuis qu'elle a 12 ans comme mission de sauver des fillettes de l'excision et du mariage forcé. Elle est l'image d'une femme forte et déterminée.

Conclusion
Nous devons absolument bannir cette pratique souffrante et cruelle pratiqué sur nos filles. Depuis 2008, 5 pays ont adopté des lois criminalisant ses mutilations forcées telle que le Kenya, le Nigéria ou la Gambie. Cela est bien, mais nous devons atteindre des statiques atteignant le 0% de femmes ont subi des mutilations forcées. Vous pouvez faire votre part des choses en parlant de cette pratique cruelle à vos amis et à vos connaissances et plus de gens prennent connaissance de cela, plus nous pouvons essayer de faire un changement commun.
Sources
L'excision, "une pratique horrible qui porte atteinte à la dignité de femme" - rts.ch - Monde
Plus de 230 millions de filles et de femmes actuellement en vie ont subi des mutilations génitales féminines (unicef.org)
Que sont les mutilations génitales féminines ? | UNICEF
Mutilations génitales féminines (excision) - Amnesty International France
Le
traumatisme de l'excision, témoignage de Hadja Idrissa Bah - Marie Claire